Tension au Parlement géorgien : députés impliqués dans une bagarre frénétique
Bagarre au Parlement géorgien : tensions autour d’un projet de loi controversé
Une scène surréaliste s’est produite au Parlement géorgien ce lundi. Des députés sont venus aux mains en plein hémicycle, alors que celui-ci débattait de la réintroduction du projet de loi controversé sur les « agents de l’étranger ».
Un texte jugé liberticide et inspiré de la législation russe
Ce projet de loi, qui a déjà provoqué des manifestations d’ampleur l’année dernière, est jugé liberticide par ses détracteurs. Il s’inspire de la législation russe visant les détracteurs du pouvoir. La première mouture avait été abandonnée après des protestations ayant rassemblé des dizaines de milliers de personnes à Tbilissi en mars 2023.
Une bagarre éclate en plein hémicycle
Lorsque les débats ont commencé, plusieurs députés en sont venus aux mains. Des images de la session parlementaire montrent un député de l’opposition assénant un coup de poing à la tête d’un législateur du parti au pouvoir, co-rédacteur du projet de loi. Cette altercation a provoqué une bagarre généralisée et la coupure de la retransmission en direct.
Un projet de loi qui divise profondément
En Géorgie, pays qui ambitionne de rejoindre l’Union européenne, ce texte inspiré d’une loi russe utilisée pour persécuter les voix dissidentes divise profondément. Des manifestations ont eu lieu devant le Parlement, avec le déploiement en signe de protestation d’un grand drapeau de l’UE. Un grand rassemblement est prévu dans la soirée contre ce projet de loi.
Vers un rapprochement avec la Russie ?
La Géorgie souhaite approfondir ses relations avec les Occidentaux, mais le parti au pouvoir est accusé de vouloir rapprocher cette ex-république soviétique de la Russie. Le retour de cette loi, critiquée par Bruxelles, risque de raviver de profondes divisions.
Le Rêve géorgien dans la tourmente
Le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, est accusé de collaborer en secret avec le Kremlin. Selon des experts, il considère le financement de certaines ONG et médias par les Occidentaux comme un défi à sa mainmise sur le pays. La loi vise à neutraliser l’influence occidentale, tout en sabotant la voie européenne de la Géorgie, soutenue par environ 80% de la population.
Des réformes nécessaires pour une adhésion à l’UE
La Géorgie s’est vue accorder le statut officiel de candidat à l’adhésion à l’UE en décembre, mais Tbilissi doit encore procéder à des réformes judiciaires et électorales, renforcer la liberté de la presse et réduire le pouvoir des oligarques avant que des négociations soient effectivement lancées. Les États-Unis ont estimé que l’adoption d’un tel texte ferait « dérailler la Géorgie de son chemin européen ».
Tensions entre le parti au pouvoir et la présidente géorgienne
Le retour du projet de loi au Parlement devrait également raviver les tensions entre le parti au pouvoir et la présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, farouche partisane du rapprochement avec l’UE. En 2023, elle avait ouvertement soutenu les manifestants. Cependant, ses prérogatives sont limitées.